Les premières traces d'une présence d'hominidés sur le territoire marocain datent d'environ 700 000 ans. De cette période dite acheuléenne, on a retrouvé un certain nombre d'outils, notamment dans la plaine de la Chaouïa et plus précisément à proximité immédiate de l'agglomération casablancaise.
Outre l'outillage, on a découvert un certain nombre de fragments
humains notamment dans les carrières Thomas (mandibules, maxillaires et
fragments crâniens d'Homo erectus). De l'époque moustérienne
(120 000 à 40 000 avant l'ère chrétienne), le site le plus explicite
est celui de Jbel lrhoud situé à mi-chemin entre les villes modernes de Marrakech et de Safi
et où ont été découverts deux crânes d'hominidés, des outils associés à
l'industrie levalloiso-moustérienne ainsi que d'importants restes
d'animaux aujourd'hui disparus.
L'époque atérienne (40 000 avant JC) a apporté son lot d'objets pédonculés retrouvés dans de nombreuses grottes situées sur le littoral atlantique (Dar Soltane 2). Néanmoins cette période a surtout été marquée par de profonds bouleversements climatiques ayant entrainé une désertification
sans précédent du territoire marocain ainsi que la raréfaction voire la
disparition d'un grand nombre d'espèces animales et végétales. Cette
dynamique a cependant été contrecarrée par le rempart naturel que
constitue la chaîne de l'Atlas, que ce soit au Maroc ou dans le reste du Maghreb. L'arrivée d'Homo sapiens au Maghreb a été démontrée antérieure à l'Épipaléolithique puisque les inscriptions atériennes ne sont pas l'œuvre d'hommes de Néanderthal (dont l'aire a été restreinte au seul continent européen) mais bel et bien d'Homo sapiens présentant des caractéristiques archaïques.
Il y a environ 21 000 ans, la "civilisation" Ibéromaurusienne
voit le jour. Elle se caractérise par des rites funéraires plutôt
évolués et par un raffinement de l'outillage utilisé. Néanmoins, il
n'est bien sûr pas encore question d'agriculture. La grotte de Taforalt dans la région d'Oujda correspond au plus grand gisement de l'époque.
Cette civilisation se maintient et se répand sur l'ensemble du
Maghreb avant de se métisser progressivement vers le neuvième millénaire
avant notre ère avec les populations capsiennes, ancêtres des Berbères modernes. Les premiers éléments retrouvés et datant de cette période (Néolithique) datent d'environ 6 000 ans. Ceux-ci témoignent d'une sédentarisation déjà avancée ainsi que d'une maîtrise relative des techniques agricoles.
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